Le buisson ardent

Le feu

Une flamme veille au centre de l'église. Entre voûte et embol, à la croisée du transept, cœur palpitant de la basilique elle vibre et vacille. Timide, comme une autre flamme luit aux genoux … Elle est lumière, mais sa … n'est pas d'exprimer la...  les hautes verrières, ….... pigmenté des heures, la signifiant comme l'ombre des voûtes et des piliers la distribue.

La flamme dans la lampe rouge répond à un autre souci. Elle est ferveur. Elle rappelle ces langues de feu qui furent à la Pentecôte les témoins de l'Esprit. La Pentecôte est quotidienne dans l’Église, mais tout humble, point de vent violent ni d'ivresse : une présence intime et presque secrète.

Ferveur. Le feu est grâce. Il vient de Dieu. Dans la nuit pascale on l'a tiré de la pierre. Ce feu vient du Rocher qui nous sauve. C'est un cierge sacré, marqué des stigmates par les cinq pointes d'encens, plongé trois fois dans l'eau baptismale, que cette lampe fut allumée. Elle est tout au long de l'année le rappel de cette nuit entre toutes les nuits, celles où nous fûmes tirés d’Égypte.  

Laisse, mon fils. Ne remarque pas qu'un clerc ignorant a substitué à la veilleuse une petite ampoule électrique. Nous connaissons des églises respectueuses où on ne confond pas les signes de la présence divine avec je ne sais quels oripeaux avec les signaux de la voie publique. Il suffit que brille dans une seule église cette vraie flamme.

Incendans ignis caritas. Il suffit que sur la terre brûle dans un seul cœur le feu de la charité.